Réseau physique et boutique en ligne : le retour d’expérience de Chapitre.com
Il y a quelques jours, j’ai publié un article sur l’intérêt de proposer les canaux physiques et Internet en complément. Pour mémoire, les principales raisons évoquées étaient :
- Pouvoir accompagner le client dans son cycle d’achat et ne pas laisser de place à ses concurrents
- Faire bénéficier au site Internet de la rassurance que constitue un réseau physique
- Générer du trafic dans le réseau physique
- Multiplier les modes d’interaction avec le client
Naturellement les défis à relever sont tout aussi nombreux, et loin de moi l’idée de penser que gérer et mettre en place la complémentarité entre les deux réseaux de distribution est chose aisée. Cobolian du blog Capitaine-Commerce avait par exemple très justement signalé la fermeture du réseau de points de vente de la Redoute.
Pour aller plus loin que l’analyse d’un consultant, il fallait un cas concret, et qui plus est, français, histoire de ne pas induire de biais culturel. Le cas porte ici sur le réseau de librairies physiques et la librairie en ligne de Chapitres.com
Je vous laisse découvrir l’article du Journal du Net intitulé “Comment Chapitre.com articule online et offline“. Je me permets deux citations pour vous donner envie d’accorder 5 minutes de votre temps à cette lecture :
“C’est la première fois qu’un site marchand donne son nom à des magasins physiques, s’enthousiasme Juan Pirlot de Corbion, président fondateur de Chapitre.com. Or avec près de 220 millions d’euros de chiffre d’affaires, il s’agit du deuxième réseau de libraires après la Fnac.”
“Nous avons par exemple regardé les commandes achetées sur le site et livrées à Angoulême sur les 12 mois précédant l’ouverture de la librairie et sur les 12 mois suivant l’ouverture, explique-t-il. Elles ont été multipliées par 18. La présence du magasin physique occasionne incontestablement un regain de confiance, de notoriété et de réassurance dont bénéficie le site marchand.” Un phénomène qui s’explique aussi par l’implication des vendeurs, qui conseillent parfois aux acheteurs de rechercher sur le site un ouvrage dont ils ne disposent pas en librairie.
Remarque pour l’ensemble des experts en marketing et le rédacteur de l’article : j’ai moi-même longtemps failli, mais après un peu de recherche, il apparaît que la rassurance est le fait de rassurer, et la réassurance est le fait de réassurer, ce qui est plus un problème d’assureur que de gens du marketing.