Retour sur la 2e journée du Omniture Summit
Après une première journée pleine d’informations sur les futures projets d’Omniture, la seconde et dernière journée a commencé très tôt, malgré le gala de la vielle.
Directive “ePrivacy” et cookies : où en sommes-nous ?
Nous avons en effet été conviés à une conférence petit-déjeuner plus que pertinente sur la directive européenne “ePrivacy”. Présenté par des avocats de chez Adobe et de chez Morrison & Foerster, MeMe Rasmussen et Karin Retzer, ce sujet qui est actuellement sur toutes les lèvres a été traité clairement, sans détour, en admettant les nombreuses zones d’ombre et en tentant d’apporter les premières réponses à cette problématique. Pour rappel, cet amendement oblige à demander la permission express d’un internaute pour le stockage sur son ordinateur (nous parlons donc de cookies) de toute information personnelle, sauf si ce stockage est absolument nécessaire au bon fonctionnement du service demandé. Et là est donc le fond du problème, que désigne-t-on par “absolument nécessaire” ? En effet, même si globalement, cette directive vise les providers de publicités online et autres retargeting, la question se pose de l’absolue nécessité de la web analyse. Et la réponse dépend grandement du pays.
Actuellement, les pays européen adoptent plusieurs positions très différentes. En France, nous serons par chance (pour une fois !) les plus épargnés semble-t-il, puisque le gouvernement souhaite considérer la web analyse comme strictement nécessaire donc faisant exception à la directive. Ce n’est pas le cas pour l’Allemagne, qui souhaite demander un opt-in dans le cas où l’IP de l’utilisateur n’est pas tronquée, et un opt-out dans les autres cas. En Angleterre, il sera question d’opt-out et surtout de plus de transparence sur le tracking, sur les cookies, etc. Pour les autres pays, la Belgique et l’Irlande n’ont pas encore vraiment avancé sur la question, les Pays-bas et l’Espagne souhaitent s’aligner sur l’Allemagne, et la Pologne imposera le consentement clair de l’utilisateur. Ainsi, la situation est encore très floue, alors que pour rappel, la directive doit entrer en vigueur dans quelques jours, le 25 mai !
Les conférencières ont terminé leur intervention par quelques conseils à mettre en place rapidement : plus de transparence sur le tracking (mise en place d’une page dédiée, d’un espace dans le footer avec un opt-out, suppression de tous les tags posant des cookies third-party hors web-analyse, gestion de la configuration des navigateurs (qui permet en effet de signaler que l’on ne souhaite pas être tracké), etc. Enfin, Omniture souhaite aider ses clients à appliquer ces principes au plus vite, et réfléchi même au développement d’une icône, utilisée par tous, pour signaler le tracking du site et lier vers la page d’information. Très bonne conférence donc et sujet capital à suivre de près.
Omniture Summit : suite et fin
La suite de la journée a été assez similaire à celle d’hier. Nous avons eu le droit à une réunion générale avec de nouveau une apologie (plus contenue tout de même) de l’emailing par Exact Target que l’on peut résumer simplement par la phrase suivante : “Right message, right person, right time”. Après cela, Ann Lewnes, la CMO de Abobe, est venue nous faire un petit retour sur son expérience à l’aide de vidéos et d’exemples très “publicitaires”. Puis Shaun Smith, auteur de “Bold, How to be brave in business and win” nous a fait un résumé de son livre, qui met en avant l’importance pour une entreprise d’avoir des valeurs, de ne pas y renoncer et de les brandir haut et fort. Pour lui, “Purpose” est le 5e “P” du marketing.
Il restait ensuite 3 conférences dans la journée. J’ai pu ainsi assister à un cours très technique mais très intéressant sur le tracking des médias sociaux, expliquant comment se servir de l’API de Facebook et de Youtube, avec codes et exemples à l’appui. La conférence suivante traitait de la modification dynamique des éléments médias en fonction du contexte via Scene 7, un outil Adobe/Omniture permettant par exemple de créer des bannières à la volée en fonction des paramètres d’une url. Intéressant sur le principe, les exemples présentés se sont avérés légers et sans chiffres à l’appui pour juger de l’efficacité de ce produit. Quant à la dernière conférence du summit, elle devait traiter du multi-canal mais malheureusement, l’un des deux conférencier a du s’arrêter en début de séance pour un problème de santé et il a été très difficile pour le second de trouver le rythme. Ainsi, je n’ai pas pu ressortir grand chose de cette conférence, d’autant qu’ils n’ont même pas abordé le problème du tracking des actions en magasins physiques (uniquement via téléphone ou courrier). C’était pour moi une conférence décevante.
Enfin, une réunion générale permis de clore ce summit EMEA 2011. Brett Error, CTO de Omniture, a fait son show, mélange d’interview, de blagues et de conseils, qui a permis de conclure cet évènement sur une très bonne note. Omniture a donc bien rempli son rôle : deux jours pleins d’infos qui ne s’adressaient pas directement à des partenaires, mais qui ont réussi à démontrer que la solution avance vraiment dans le bon sens.